- L'Onthophage taureau. La cellule
Commencée aujourd'hui et demain délaissée, plus tard de nouveau reprise et de nouveau abandonnée, suivant les chances du jour, l'étude des instincts a la marche hésitante. Le cours des saisons impose des haltes fastidieuses de longueur ; il reporte à l'année suivante, si ce n'est plus loin, la réponse attendue. D'ailleurs, amenée d'habitude, par un événement fortuit, de maigre intérêt s'il est isolé, la question surgit à l'improviste, toute nébuleuse, non apte à donner prise à l'interrogation correcte. Comment interroger ce qui n'est pas encore soupçonné ? Les données manquent pour la franche attaque du problème.
- L'Onthophage taureau. La larve, la nymphe
Le mois de mai est l'époque des nids pour les divers Onthophages, en particulier pour l'Onthophage taureau. Alors les mères descendent en terre à médiocre profondeur, sous le couvert de la galette d'où s'extraient les matériaux de construction et d'approvisionnement ; sans le concours des mâles qui, insoucieux de la famille, continuent à mener vie de liesse, elles façonnent leurs cabines et les bourrent de vivres après le dépôt de l'oeuf. L'ouvrage, d'ailleurs, simple et rustique, n'exigea guère la collaboration des élégants cornus. Cinq ou six établissements au plus, fondés chacun en une paire de jours, représentent la totalité du travail d'une mère. Du temps reste, et beaucoup, pour les joies du printemps.